La restauration a subi deux périodes de fermeture du fait de la crise sanitaire. Pour les formations en hôtellerie-restauration par voie scolaire, cela a entraîné le report des PFMP et la réorganisation des ateliers.
La formation par la voie de l’apprentissage a été confrontée à de tout autres difficultés : une grande partie des apprenti·es, privé·es d’entreprise pendant la deuxième période de fermeture, ont subi une interruption de leur formation. L’UMIH1 indique dans un courrier au président de la République qu’ils et elles sont près de 90 % à n’avoir pu se former à la pratique professionnelle.
A contrario, lors de ce deuxième confinement, la formation a pu se
poursuivre pour les élèves des LP en hôtellerie-restauration grâce à la pra-
tique professionnelle en atelier. Cette capacité à assurer la continuité du
service public est l’un des nombreux avantages des formations sous statut
scolaire vis-à-vis de l’apprentissage.
Dans ce courrier, l’UMIH demande le report partiel des examens en septembre-octobre 2021, en pointant la difficulté de maintenir les épreuves pratiques du fait du manque de formation. Malgré cette alerte, le ministère de l’Éducation nationale a heureusement décidé de conserver, pour tout le
monde, les sessions d’examen en juin.
La demande de l’UMIH aurait pu être légitime si elle ne concernait pas que
les seul∙es apprenti∙es. Or si les CFA en forment bel et bien 38 000, il y a plus de 22 000 élèves qui sont formé·es dans les lycées professionnels.
Le SNUEP-FSU, de son côté, avait davantage anticipé les problèmes et fait une proposition plus adaptée : accorder aux jeunes les plus fragilisé·es la
possibilité de prolonger d’un an leur formation.