Parcours et poursuites d’études

Parcours

Le SNUEP-FSU porte le mandat d’une scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans. Dans cette optique, l’enseignement professionnel doit avoir pour objectif la formation de l’élève, du travailleur et du citoyen.

Toute formation initiale doit aboutir à la délivrance d’un diplôme national, clairement identifié, préparé dans le cadre du service public et reconnaissant des qualifications professionnelles. 

L’affectation dans l’enseignement professionnel ne doit plus être subie par les élèves et les familles. Elle doit correspondre au projet de l’élève, indépendamment de ses résultats scolaires. Pour que ce projet soit réellement pris en compte, une augmentation des capacités d’accueil dans la voie professionnelle est nécessaire, ainsi que la multiplication des passerelles.

Cela concerne notamment les CAP, dont certaines spécialités sont presque exclusivement proposées en apprentissage. Une meilleure offre sous statut scolaire dans les LP et ÉREA est nécessaire afin d’accueillir les jeunes qui n’ont pas encore acquis les compétences pour accéder à une formation de niveau IV (le bac) et afin de lutter contre le décrochage.  

Le SNUEP-FSU est attaché aux 3 voies de formation (générale, technologique et professionnelle) et demande la mise en place de passerelles à des points clefs stratégiques du parcours de l’élève. Il persiste à réclamer le rétablissement d’un parcours de bac pro en 4 ans, durée nécessaire pour acquérir les gestes professionnels attendus à ce niveau et pour permettre une poursuite d’études dans de bonnes conditions. Le développement des familles de métiers en 2de va donc à l’encontre de cette ambition, surtout dans le cadre d’un bac pro en 3 ans.

De même, la suppression du BEP, remplacé par une simple attestation qui ne sera pas reconnue par les entreprises et les conventions collectives, est une aberration : les élèves qui échoueront ou abandonneront ne pourront plus faire valoir un premier niveau de qualification. Ce choix s’oppose à une sécurisation des parcours et fragilisera l’insertion professionnelle. Le SNUEP-FSU revendique à l’inverse un diplôme de niveau 3, avec des épreuves terminales ponctuelles, validant un vrai parcours de formation en 2 ans, tout en comptant en partie pour le bac pro. 

Le SNUEP-FSU refuse les parcours mixtes en CAP et bac pro, permettant aux élèves d’alterner les statuts (scolaire et apprenti) : cela nuit aux conditions d’études des jeunes et à la qualité de la formation, qui tend alors à se réduire à une adaptation aux besoins immédiats des entreprises.

Le SNUEP-FSU ne se reconnaît pas davantage dans l’obligation de formation pour les 16-18 ans telle qu’affichée par le gouvernement. Non seulement il sera trop facile d’en remplir les conditions mais cela repose sur les structures telles que les MLDS (Missions de lutte contre le décrochage scolaire) dont les missions sont augmentées sans que les moyens suivent.

Poursuite d’études

S’il y a eu quelques avancées dans les formations du supérieur accessibles aux bacheliers professionnels, leur taux d’échec année après année montre que des améliorations sont encore nécessaires pour réussir ce passage. De même, le différentiel entre vœux et affectations dans le supérieur reste trop important : si les places en STS doivent être augmentées, ParcourSup a aussi organisé un véritable tri social avec des quotas et des attendus qui limitent l’accès des bacheliers pros à d’autres filières.