Formation continue

Pour le SNUEP-FSU, la formation des enseignant·es ne doit pas s’arrêter une fois la titularisation obtenue mais doit s’étaler tout au long de la carrière avec un accompagnement renforcé en début de carrière. Si la mise place d’un schéma directeur de la formation continue en 2019 (courant jusqu’en 2022) semblait un point positif, les grands axes nous ont vite fait déchanter.

UNE MISE AU PAS ORGANISÉE

Il y a deux points positifs dans ce texte : la reconnaissance de l’importance de la formation continue pour TOUS les personnels et l’objectif de 100 % des personnels formés sur certains axes. Mais cela ne suffit pas à dissiper les nombreux points négatifs. Dès la présentation des principes guidant la formation continue, il est réaffirmé que le présentiel ne doit plus être le seul moyen de formation, ouvrant grand la porte à la formation hors temps de travail.

Là où le bât blesse réellement, c’est au sujet des axes de formation. Au nombre de trois, seuls les axes 1 et 2 seront obligatoires : tous les agents devront avoir été formés sur tout ou partie de ces axes avant 2022. Le 1er est centré sur les grandes réformes Blanquer : pour la voie pro : valorisation des filières et accompagnement des évolutions de la filière GA. Il s’inscrit aussi dans la logique de la loi École de la confiance avec deux actions de formation directement liées à son article 1 : déontologie de la Fonction publique, culture juridique et fondamentaux du droit de la Fonction publique. Pour le SNUEP-FSU, le risque est grand d’une tentative de formatage des personnels. L’axe 2 reprend, dans ses priorités, des éléments propres à la vision du ministre : apprentissage des fondamentaux, numérique, approche par les sciences cognitives, évaluation des élèves et des EPLE, etc…

L’axe 3 « être accompagné dans ses évolutions pro » reste le parent pauvre. Il doit représenter 10 à 20 % du budget formation des académies, dans la limite des budgets disponibles.

Pour le SNUEP-FSU, ce schéma caractérise une formation continue mise au pas de la politique ministérielle et non au service des besoins des personnels.