Guide des prestations interministérielles d’action sociale 2025

La FSU met à disposition un vade-mecum complet de l’action sociale interministérielle réalisé et mis à jour par le groupe fédéral Action Sociale et ses président-es de SRIAS. Il présente et détaille toutes les prestations d’action sociale interministérielles dans la Fonction publique d’État avec les derniers taux actualisés.

Depuis quelques années, plusieurs prestations ont sensiblement progressé : Aide à l’Installation des Personnels (AIP), Aide au Maintien à Domicile (AMD), prestation repas, simplification pour le CESU garde d’enfants 0-6ans, suite notamment aux interventions de la FSU. Avec d’autres organisations, la FSU se bat pour permettre aux retraités de bénéficier à nouveau des chèques-vacances. Enfin, la FSU est très impliquée dans es groupes de travail relatifs au logement des agents publics.

Ce guide de la FSU sur les prestations interministérielles d’action sociale a pour objectif de permettre à chaque agent-e d’avoir une bonne connaissance des prestations offertes, de savoir à qui s’adresser pour les obtenir, de connaître l’utilisation des crédits alloués.

C’est également un outil pour, ensemble, réfléchir et proposer l’adaptation ou la création de nouvelles prestations pour répondre à l’évolution des besoins des agent-es en matière d’action sociale.

Les représentant-es de la FSU continueront à agir pour que l’action sociale se développe dans l’intérêt de l’ensemble des agent·es.

Enquête commune CGT Éduc’action – FSU

Premier bilan de la nouvelle terminale bac pro

La CGT Éduc’action et la FSU sondent les collègues afin de dresser un bilan de la dérégulation de l’année de terminale : du parcours différencié (dit en “Y”), de l’avancement des examens ponctuels en mai, de la précipitation des CCF qui en découle et de la non-adaptation des programmes.
La mise en place du parcours différencié, véritable usine à gaz calendaire et pédagogique est totalement laissée à l’autonomie des établissements. L’organisation de parcours individualisés à la carte est source de stress pour les équipes et de doutes pour les élèves.
Avec l’aide de vos réponses à cette enquête, la CGT Éduc’action et la FSU seront en mesure de dresser un premier bilan et de le porter auprès du ministère. Avec les personnels, la CGT Éduc’action et la FSU exigent le rétablissement des examens en juin et l’abandon du parcours différencié.

Cette enquête se déroulera du mercredi 18 juin au vendredi 19 septembre 2025.

Les vies scolaires sont en colère

Une semaine de mobilisations, temps fort le 19 juin !

Le 10 juin 2025, Mélanie Grapinet, une AED d’un collège de Haute-Marne, est tuée par un élève dans
l’exercice de ses fonctions pendant que des gendarmes procédaient à une fouille des sacs des élèves pour
déceler d’éventuelles armes blanches. Notre collègue est alors attaquée mortellement à coup de couteau,
par un élève du collège, alors qu’elle était en poste à la grille de l’établissement. Nos organisations
syndicales présentent toutes leurs condoléances aux proches, collègues et élèves du collège de Mélanie. 
Cet événement tragique met en lumière l’exposition à laquelle les assistant·es d’éducation sont
confronté·es dans l’exercice de leur fonction. Faute de moyens humains suffisants dans les collèges et les
lycées, les AED se retrouvent souvent en première ligne, exposés aux risques, dans un rôle de « vigiles
d’établissement » qui n’est pas le leur. Proches des élèves, les AED sont primordiaux·ales pour recevoir
la parole des jeunes et les accompagner. Par la fonction d’AED, c’est une école bienveillante et
émancipatrice qui peut se mettre en place.
Pourtant leurs salaires restent parmi les plus bas de l’Éducation nationale. Aucune des solutions
envisagées par le ministère ces dernières années n’a permis de traiter sérieusement la question de la
précarité de nos collègues AED. Les conditions de travail sont quant à elles inacceptables ! Les vies
scolaires sont réduites à peau de chagrin alors que les AED doivent souvent composer avec des centaines
d’élèves. Même la pénibilité de l’exercice en réseau d’éducation prioritaire ne leur est qu’en partie
reconnue puisqu’un·e agent·e ne perçoit que la moitié de la prime perçue par les enseignant·es.
C’est pourquoi nos organisations syndicales CGT éduc’action, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-
FSU et SUD éducation appellent l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à une semaine
de mobilisations entre le 16 et le 20 juin, dont un temps fort le 19 juin, sous diverses formes
(assemblées générales, rassemblements, interpellations des recteurs et DASEN, et notamment la
grève).
Nous revendiquons :

  • le respect des missions des personnels de vie scolaire (AED et CPE) ;
    -la création des postes et recrutement des assistant.e.s d’éducation pour répondre aux besoins
  • la création d’une grille nationale de progression salariale à l’ancienneté, dès la première année de CDD
  • l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour
    les autres personnels (notamment l’indemnité REP/REP+);
  • la baisse du temps de travail ;
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour
    un recrutement académique ;
  • l’accès à une formation initiale et continue, sur temps de service ;
  • la création de brigades de remplacement pour assurer les remplacements des collègues absent·es ;
  • un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.
    AED, les bahuts ne fonctionnent pas sans nous !
    Toutes et tous mobilisé·es, avec un temps fort le 19 juin !

Bac pro : 40 ans ! Et maintenant ?

Avancée des examens en mai, désorganisation complète des lycées en juin, perte de 170 heures de cours, la réforme du baccalauréat professionnel imposée à marche forcée renforce la relégation scolaire et sociale de ses élèves. Après une préparation sous pression et incomplète pour les examens, le constat est clair : le parcours différencié est un échec, avec des élèves qui n’y trouvent pas d’intérêt – l’absentéisme explose – et une remise en cause du métier des professeur·es de lycée professionnel qui subissent cette mascarade.

Créé en 1985, le baccalauréat professionnel devait répondre au besoin d’élévation du niveau de qualification et permettre de dispenser une formation professionnelle jusqu’à 18 ans en permettant de poursuivre après un CAP ou un BEP jusqu’au baccalauréat. Le tout avec une double finalité, avoir le choix entre s’insérer professionnellement dans de meilleures conditions ou de poursuivre ses études dans le supérieur. Or ces dernières années, de réformes en réformes, le bac pro est dévalorisé, à rebours de l’intérêt des élèves et d’une amélioration des conditions de travail des personnels.

Sous les quinquennats d’E. Macron, l’objectif des réformes des lycées professionnels est de les transformer sur le modèle de l’apprentissage, modèle plébiscité par le patronat et une partie de la classe politique, au détriment d’une formation globale et structurante pour les jeunes. L’offre de formations professionnelles scolaires serait dictée par les besoins immédiats des entreprises locales, réduisant la formation à une simple réponse aux pénuries de main-d’œuvre, plutôt qu’à l’acquisition de savoirs professionnels et d’une culture générale solides. Lors des Ateliers de la voie professionnelle 2025 des 12 et 13 juin, plusieurs intervenant·es ont d’ailleurs rappelé l’utopie de l’adéquationisme formation-emploi. Ces deux journées ont également mis en lumière les attaques contre le bac pro depuis une vingtaine d’années : diminution du temps de formation et augmentation du temps en entreprise, réduction des savoirs et savoir-faire au profit de compétences parfois très vagues et qui renforcent la reproduction sociale, développement de l’apprentissage avec le mixage des publics…

Disqualifiés par le Président de la République alors qu’ils ont contribué et contribuent encore à la démocratisation scolaire et à l’élévation du niveau de qualification, les lycées professionnels subissent des attaques pilotées par une vision budgétaire et réactionnaire de la formation professionnelle initiale. Les dispositifs déployés ces dernières années réduisent les enseignements, renforcent l’orientation précoce voire la déscolarisation des plus fragiles, à l’opposé des défis qui s’imposent, des besoins éducatifs et de la possibilité d’une émancipation citoyenne.

Pour le SNUEP-FSU, il est grand temps que la voie professionnelle des lycées soit renforcée avec des moyens dédiés ! Pour répondre aux enjeux industriels, écologiques et sociaux de demain, notre pays a besoin de jeunes formé·es et qualifié·es donc de politiques scolaires ambitieuses à leur service.

Et maintenant ? Pour stopper la catastrophe scolaire de cette année de terminale bac pro, le SNUEP-FSU exige le retour des examens en juin et l’abandon du parcours différencié.

Formation initiale : un vœu intersyndical au CSE contre les stagiaires à mi-temps

Au Conseil supérieur de l’Éducation du 5 juin, la FSU est à l’initiative d’un vœu intersyndical avec l’Unsa, la Cfdt, le Snalc, la CGT et Sud pour dénoncer la charge de travail des futur.es lauréat.es des concours de l’enseignement. La démarche unitaire des organisations syndicales sur un sujet central de la réforme, la place de la formation universitaire dans le futur master M2E, a été unanimement appuyée par les membres du CSE : le vœu a été adopté à 49 voix Pour, 0 Contre, 4 Abstention et 4 Refus de vote. La ministre E. Borne devra entendre le message unanime de la comité éducative dans les arbitrages qu’elle devra rendre tout prochainement.

Vœu intersyndical FSU, UNSA, CFDT, SNALC, CGT, SUD éducation sur la réforme de la formation initiale

La communauté éducative réunie au CSE le 5 juin 2025 alerte Madame la ministre de l’Éducation nationale sur la lourdeur de la deuxième année de formation des futur·es lauréat·es du master d’enseignement et d’éducation. Le cadrage des maquettes prévoit en effet un service à mi-temps devant élèves en plus de la formation INSPE. La charge de travail induite est considérable et ne tient pas compte des activités de corrections, de préparations des cours, d’échanges entre pairs. Le CSE demande que toute solution visant, a minima, à réduire la prise en charge de classe soit étudiée pour dégager du temps nécessaire aux tâches multiples et invisibles, particulièrement chronophages à l’entrée dans le métier, et pour y associer une réflexion. Dans le cadre de la formation initiale, les fonctionnaires stagiaires ne devraient pas être considéré·es comme moyens d’enseignement pendant leur stage en responsabilité.

Les Ateliers de la Voie Pro :

Bac pro : 40 ans !
Et maintenant ?

Ces cinq dernières années, la voie professionnelle du lycée a subi deux réformes guidées par l’exigence patronale d’une formation professionnelle initiale répondant à leurs besoins immédiats. Créé il y a 40 ans, le bac pro est plus que jamais sous la pression de la logique d’employabilité immédiate. Après les conséquences du quinquennat Blanquer et le regard sur les lieux d’apprentissage, la 3e édition des Ateliers de la voie professionnelle sera l’occasion d’interroger les liens entre l’évolution des formations professionnelles et celle du marché de l’emploi.

1ère journée des ateliers de la voie professionnelle à Blois : Bac pro 40 ans ! Et maintenant ?

Jeudi 12 juin

10h – 12h30 : Atelier 1
Pourquoi un bac pro ?
Quelles évolutions en 40 ans ?
Éclairage par les travaux de Lucie Tanguy
Fabienne Maillard, Professeure en sciences de l’éducation à l’Université de Paris 8

12h30 – repas

14h – 15h30 : Atelier 2
Comment la responsabilité de l’insertion professionnelle et de l’employabilité a été imposée au lycée professionnel ?
Fabienne Maillard, Professeure en sciences de l’éducation à l’Université de Paris 8

15h30 – pause

16h – 17h30 : Atelier 3
Pour répondre aux injonctions d’employabilité : quelles évolutions des petits diplômes et quels effets sur l’insertion pro des jeunes ?
Fanny Renard, Professeure de sociologie, Gresco,
Université de Poitiers

Brigitte Trocmé, Ancienne adjointe à la sous directrice des lycées et de la formation professionnelle, Dgesco

Vendredi 13 juin


  9h – 10h30 : Atelier 4
Formations professionnelles low-cost : un objectif orchestré pour tous les publics ?
Table ronde avec Vincent Lalouette de la FSU-TEIOS et Jérôme Dammerey du SNUEP-FSU  

10h30 pause

11h – 12h30 : Atelier 5
Apprentissage, histoire et évolution récente de la mise en concurrence avec la formation professionnelle sous statut scolaire.
Arnaud Pierrel, Maître de conférences en sociologie à l’Université Paris Nanterre  

12h30 – repas

14h – 15h30 : Clôture syndicale Comment l’Éducation nationale forme et oriente pour répondre aux exigences d’employabilité du patronat ?
Avec des représentant·es de syndicats de la FSU : SNUEP-SNES-SNEP-SNESup-SUI    
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