La prolongation des inscriptions aux concours enseignants 2025 était le signe d’une campagne de recrutement mal débutée car elle sous-tend un nombre d’incrit·es toujours en berne. Ce n’est pas le nombre de postes annoncés aux différents concours de professeur·e de lycée professionnel, encore en baisse, qui va relancer les inscriptions 1092 au CAPLP externe (-95 par rapport à 2024), 113 au 3e concours (-5) et 446 à l’interne (+24)
Avec cette nouvelle baisse, le ministère acte le manque d’attractivité en baissant de manière drastique le nombre de places dans certaines disciplines, notamment à l’externe en Maths-sciences (-54) et en biotechnologies (-30). La seule bonne nouvelle est l’ouverture de 7 places en boulangerie-pâtisserie, une première depuis bien longtemps.
Malgré des effectifs en hausse, le gouvernement continue de désinvestir dans les lycées professionnels publics que le Président et ses gouvernements successifs prétendaient vouloir valoriser.
Qui peut encore croire les discours se disant ambitieux pour la voie professionnelle sous statut scolaire alors même que nos dirigeants organisent la pénurie d’enseignant·es ? Qui peut croire que les candidat·es vont se multiplier alors même que les réformes successives, dont la dernière avançant les examens en mai pour que les élèves travaillent immédiatement après, vident le sens de nos métiers ?
Pour le SNUEP-FSU, le futur gouvernement devra lancer un plan pluriannuel de recrutement afin que les futur·es candidat·es puissent se projeter et avoir une idée d’un nombre de places dans les années à venir.
Le SNUEP-FSU dénonce l’abandon des lycées professionnels publics et alerte sur l’urgence de prendre à bras le corps les questions centrales que sont l’insuffisance des salaires, les conditions de travail dégradées par les multiples réformes ainsi que les conditions d’entrée dans le métier de professeur·e de lycée professionnel pour le rendre de nouveau attractif.