Ce sont les élèves qui payent les choix politiques !
La baisse déjà constatée l’an dernier du taux de réussite au premier groupe d’épreuves du bac pro se poursuit en cette deuxième session de la mise en place du bac pro « Blanquer ». Cela confirme une tendance dangereuse pour l’avenir des jeunes de lycée pro.
Cette année, seul·es 78 % des candidat·es sont recu·es à l’issue des épreuves du premier groupe. On y voit clairement les conséquences des pertes horaires d’enseignements disciplinaires imposées par le précédent ministre, et que la réforme portée par C. Grandjean ne remet pas en cause.
Pour les candidat·es susceptibles de se rattraper lors de l’oral de contrôle et sans présager de leurs résultats, les modalités de celui-ci laissent augurer d’un taux de réussite final lui aussi en deçà de celui enregistré l’an dernier. En effet, ces candidat·es n’ayant qu’un choix contraint dans les disciplines ouvertes, ils et elles ne peuvent pas forcément se présenter dans toutes celles qui leur permettraient de gagner des points.
Pour augmenter la réussite au bac pro, le SNUEP-FSU continue de revendiquer la reconstitution de parcours en 4 ans pour y accéder, la restitution aux disciplines qui en ont été spoliées des horaires maintenant consacrés à des dispositifs inopérants, et une nouvelle définition de l’épreuve de contrôle laissant davantage de choix dans les disciplines susceptibles d’être choisies par les candidat·es. Le SNUEP-FSU continue de s’opposer au projet de réforme de Carole Grandjean qui ne prend aucunement en compte ni ces revendications ni les demandes des PLP pour améliorer l’accès au bac pro.