Le gouvernement a décidé de maintenir les lycées professionnels, SEP, SEGPA et EREA ouverts en cette période de re-confinement national.
Alors que cette deuxième vague était inéluctable, le SNUEP-FSU a plusieurs fois interpellé le ministère pour anticiper les scénarios. Mais nos demandes sont restées lettres mortes, le ministre persistant à scander qu’il était prêt. Lui peut-être, mais pas l’Éducation nationale.
Nous sommes maintenant au pied du mur avec seulement 2 heures lundi matin pour préparer l’hommage à notre collègue assassiné Samuel Paty et mettre en œuvre un protocole dit renforcé. Cette situation est intenable et irresponsable !
Nos élèves sont nombreuses et nombreux à devoir effectuer leur PFMP sur le mois de novembre et pas un mot pour elles et eux par le ministre. Le SNUEP-FSU demande expressément un discours clair du ministre sur un report de ces PFMP.
Si la protection de l’ensemble de la population est bien la préoccupation du gouvernement, qu’il mette en œuvre des mesures rigoureuses aussi pour nos élèves. Le gouvernement exige des entreprises des mesures fortes de fermeture administrative, de télétravail, de rotation des équipes. Or, les ateliers des lycées professionnels doivent fonctionner comme si de rien n’était. Non, le virus ne s’arrête pas à la porte des établissements.
La distanciation physique, geste barrière incontournable, n’est possible qu’en allégeant les classes. Le ministre n’a toujours rien annoncé en ce sens le 29 octobre. Dans les établissements, les professeur·es de lycée professionnel peuvent pourtant prendre les élèves en groupe, notamment pendant les heures de co-intervention et de chef-d’œuvre. Pour le SNUEP-FSU, il est indispensable de mettre ces dispositifs sur pause et rendre ce temps aux disciplines générales et professionnelles afin de rattraper le retard dans les apprentissages des jeunes.
Si enfin le ministre a précisé que les enseignant·es vulnérables ne devront pas se rendre dans leur établissement, à trois jours de la rentrée, la liste des maladies n’est toujours pas connue.
Au regard de cette impréparation, du manque de mesures sérieuses tant du point de vue sanitaire que de l’organisation pédagogique, les tensions et les problèmes vont se multiplier localement. Pour que les personnels puissent se mobiliser dans leurs établissements, le SNUEP-FSU a déposé dans l’urgence un préavis de grève du 2 au 7 novembre.
Plutôt que des grandes déclarations, le SNUEP-FSU exige un grand plan d’investissement dans la voie professionnelle et un protocole sanitaire permettant la protection de la santé des personnels, des élèves et de leur famille.