Hors-classe des PLP – 29e base
Déclaration liminaire du SNUEP-FSU
Cette CAPN se déroule dans le contexte particulier du Covid-19. Pendant cette crise sanitaire nos organisations habituelles de travail sont bousculées et les instances de dialogue social ont montré et montrent encore leur utilité, leur nécessité. Pourtant, cette CAPN hors-classe de la 29e base est la dernière. L’exemple du mouvement INTER 2020 a pourtant mis en lumière l’importance de l’action des commissaires paritaires dans les opérations de gestion de carrière. Non pas pour freiner ou empêcher le bon fonctionnement de l’institution mais bien pour tendre vers l’équité de traitement des personnels, prenant en compte les situations de chacun·e.
Le SNUEP-FSU reste fortement opposé à la loi de Transformation de la Fonction publique et en demande l’abrogation. Il exige que les CAP retrouvent leurs domaines de compétences précédents et que les CHSCT perdurent au-delà de 2022. Si petit à petit, ces derniers étaient vidés de leur substance, la crise sanitaire que nous vivons a remis en lumière leur pertinence.
Le confinement a aussi permis de mettre en évidence les difficultés importantes des élèves de la voie professionnelle et la nécessité d’une relation directe avec les enseignants. Dans la voie professionnelle, le présentiel est incontournable, les élèves ont besoin de temps et d’une présence accrue de professeur·es. Dès maintenant, la rentrée de septembre et l’après sont à envisager. Pour le SNUEP-FSU, la voie professionnelle scolaire a besoin d’un collectif budgétaire et de revenir sur la réforme 2019, pour redonner du temps d’enseignement aux élèves, aussi bien dans les disciplines générales que professionnelles.
Aujourd’hui encore, les métiers en première ligne sont très souvent ceux auxquels forme la voie professionnelle. Les salaires et conditions de travail de ces métiers doivent être améliorés, tout comme la formation à ses métiers. Y investir massivement sera révélateur de l’importance donnée à ses métiers. Et là nous pourrons parler d’une revalorisation de la voie professionnelle. Revalorisation qui passe aussi par celle des professeur·es de lycée professionnel. Les difficultés de recrutement s’expliquent en partie par une rémunération insuffisante. Pour le SNUEP-FSU, les grandes déclarations et remerciements sur l’engagement des PLP ne signifient rien. Développer les heures supplémentaires est une solution dégradant les conditions de travail et aussi défavorable aux femmes. La politique des heures supplémentaires et des primes est à contresens de l’accord égalité professionnelle de la Fonction publique issu du protocole de 2013.
C’est donc une augmentation conséquente qui est nécessaire avec le dégel du point d’indice, 60 points d’indice tout de suite et des progressions de carrière permettant à toutes et tous de finir sa carrière à l’échelon le plus élevé de la classe exceptionnelle.
Les PLP utilisent leur propre matériel pour préparer le travail pour les élèves. La situation de crise a mis en lumière cette nécessité indispensable d’équipement personnel qui représente un coût important. C’est pourquoi le SNUEP-FSU demande que le ministère s’engage à les financer.
À la lecture des tableaux de promotion au grade de Hors Classe de la 29e base, nous constatons que seulement 8 femmes sur 27 collègues sont promues, ce qui représente seulement 29,63 % pour un total de 47,1 % de femmes promouvables. Cela va à l’encontre autant du protocole femmes/hommes que de la circulaire nationale sur la promotion hors classe.
Le SNUEP-FSU est porteur de propositions de revalorisation de
l’ensemble de la carrière des personnels.
Une véritable revalorisation doit passer par la suppression de la Hors-classe
et de la classe exceptionnelle, accompagnée de la remise à plat des grilles de
rémunérations et des rythmes d’avancement pour arriver à :
- Une entrée dans le métier à l’indice 540
- La refonte des grilles indiciaires en une échelle unique sur 13 échelons à l’indice terminal 1063.
Les commissaires paritaires nationaux du SNUEP-FSU.