« L’école, c’est du sérieux » affirmait il y a quelques jours Jean-Michel Blanquer sur les ondes d’une matinale radio. Ce CTM consacré au bilan de la rentrée et à la préparation de la prochaine va montrer une fois de plus le gouffre entre les paroles et les actes du Ministre. Si l’école était traitée si sérieusement que le prétend le ministre, ce budget 2022 aurait des contours bien différents. Pourtant les défis sont multiples : à la fin de ce quinquennat, les effets de la politique éducative menée au pas de charge, dans une forme de gouvernance ministérielle très verticale, voire brutale, se font durement sentir : dégradation des conditions d’exercices des différents métiers de l’éducation, détérioration des conditions d’apprentissages, réformes dont certaines ont aggravé les inégalités entre les élèves… Les témoignages de perte de sens des métiers se multiplient. Le désarroi, l’épuisement, l’amertume, la colère s’expriment sous différentes formes mais à chaque fois le même message : les personnels tiennent, par sens du service public, pour les élèves, mais n’ont plus vraiment d’illusion sur la capacité de l’institution à les écouter et à les considérer. (…) Lire la suite