La colère contre le ministre est toujours très vive dans les lycées professionnels

Son refus intolérable d’autoriser un temps d’échanges entre adultes pour préparer l’hommage à notre collègue Samuel Paty a néanmoins été dépassé assez largement le lundi 2 novembre. Des équipes ont réussi à arracher ce temps, soit avec l’accord de leur direction, soit par la grève. Toutefois, les questions lourdes que posent cet assassinat ne sont pas réglées sur le fond et il est indispensable de les traiter sur le moyen et le long terme. Les personnels ont été nombreux à exprimer leur besoin de protection et de formation initiale et continue rigoureuse.

Le protocole sanitaire, qui n’a de « renforcé » que le nom, fait lui aussi l’objet d’inquiétudes légitimes et de fortes critiques. Si les personnels sont attachés à enseigner en présentiel, ils refusent que ce soit au détriment de leur propre santé, de celle des élèves et de leurs familles. L’exigence de mettre en œuvre des groupes à effectifs réduits est fortement exprimée comme celui d’un recrutement immédiat d’AED et d’agents territoriaux.

Malgré les alertes du SNUEP-FSU, le ministre met en difficultés les élèves et les personnels sur la question des PFMP. Beaucoup de nos élèves n’ont pas de lieu de stage, les entreprises refusant de les accueillir dans le contexte de crise sanitaire et économique. Pour le SNUEP-FSU il est indispensable que le ministère envoie un message clair en reportant toutes les PFMP prévues pendant le confinement.

Cette semaine est décisive pour forcer le ministre à infléchir sa posture inacceptable. Le SNUEP-FSU appelle les personnels à poursuivre les mobilisations engagées et à exiger des temps banalisés pour mettre en œuvre une organisation pédagogique à même de répondre à la nécessaire protection sanitaire de tout·es. Il exige que tout·es les candidat·es au CAPLP (certificat d’aptitude au métier de professeur·es de lycée professionnel) reçu·es sur liste complémentaire soient recruté·es rapidement et renforcent les équipes dans les établissements. Si le ministre s’obstine, le SNUEP-FSU appellera les personnels à se mobiliser massivement à partir du 9 novembre.